lundi 7 mai 2012


Lecture du chapitre 5

Ce n’est qu’une machine à suicide

J’ai trouvé le chapitre 5 riche en concepts intéressants. J’aimerais en citer quelques-uns, en commençant avec celle-ci : « Absorbés dans l’ici et le maintenant, nous perdons de vue notre itinéraire dans le temps et oublions de nous poser la dernière des questions de Paul Gauguin : Où allons-nous? »

Je rapporte cette question à mon emploi à temps partiel. Au départ, je me sentais un peu coupable de ne pas commencer à travailler tout de suite après la fin des examens, mais j’ai tout de même pris la décision de suivre le cours, car je savais qu’il était à mon avantage. À ma grande surprise, lorsque je l’ai dit à certaines de mes collègues, elles m’ont répondu : « quelle chance tu as, profites-en, car plus tard, tu n’aurais pas le temps de faire ce genre de chose ». Je comprends très bien cette réaction, mais j’aimerais arriver à la faire changer, parce qu’elle me donne mal à la tête. Je voudrais faire réaliser aux gens qu’ils participent d’une certaine façon aux pièges du progrès. Je sais qu’une fois rendue adulte, j’aurai, comme les autres, une maison, un emploi et peut-être même des enfants, mais ce qui est dommage, c’est de dire : « je n’ai pas le temps ». Je me demande si ces personnes savent que nous sommes tous dans le même bateau et que la seule chose à faire, c’est de se retrousser les manches et de passer à l’action!

Grâce à la lecture du livre de Ronald Wright et aux discussions, je réalise que là parfois, les gens agissent par «lâcheté» (bien sûr avec quelques exceptions) ou manque de temps. Lâcheté, car ils ne veulent pas sortir de leur petit confort, manque de temps pour aller porter les boîtes de recyclage, lâcheté ou manque de temps pour se préparer un bon repas. Il s’agit là d’un énorme piège du progrès, car « l’effondrement, s’il doit survenir à nouveau, se fera cette fois à l’échelle du globe […]. La civilisation mondiale se désintégrera dans son ensemble ». Alors, si nous continuons à dire qu’on manque de temps, nous allons voir ce qu’un vrai manque de temps peut causer.

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